05 novembre 2009

Lancement de la treizième édition du concours Classes non fumeurs


Le lancement de la treizième édition du concours Classes non fumeurs se fait dans des conditions que certains auraient qualifiés de difficiles en cette période de crise ou les financements pour la prévention du tabagisme chez les jeunes ont été réduits en peau de chagrin après les bons succès remportés ces dernières années. Mais les moyens modernes de communication et internet permettent de créer du lien et de diffuser l’information à bien moindre cout que par le passé. L’accès à l’informatique dans les collèges qui posait problème au lancement du concours est maintenant routinier. C’est donc avec enthousiasme que nous lançons le concours avec une communication100% internet.

Redynamiser les actions de préventions du tabagisme dans les collèges est d’autant plus nécessaire que si la consommation de tabac des jeunes avait considérablement chutée jusqu’en 2004, elle stagne maintenant. Si l’on extrapole à la France les résultats obtenus à Paris par l’association Paris sans tabac le tabagisme ne régresse plus chez les jeunes.
Il reste très important de diminuer ce tabagisme des jeunes et d’à tout prix retarder l’entrée en tabagisme si malgré tout il survient car c’est à l’adolescence, quand le cerveau est encore en formation que vont s’imprimer pour la vie les circuits de la dépendance. Le nombre de récepteurs à la nicotine cérébraux chez un jeunes qui est devenu fumeur régulier avant 15 ans est plus que décuplé. Les techniques d’imagerie médicales modernes permettent de voir cette modification du cerveau. Fumer n’est plus seulement un comportement, la dépendance tabagique s’est installée et cette dépendance tabagique est bien une maladie chronique récidivante dont on ne guérit pas. Même si un fumeur peut arrêter de fumer, il n’est pas redevenu non fumeur il reste un ex fumeur jamais à l’abri d’une rechute rapide.

Ainsi c’est au collège que s’installe le pus souvent cette maladie qui emportera la moitié des gens qui en sont atteint et fumet toute leur vie.

Si l’on sort indemne de tabagisme au collège, il persiste un risque au lycée mais il est moins fort, car les circuits de la dépendance au tabac s’imprime moins profondément dans le cerveau après 17 ans qu’avant 15 ans.
Un peu de temps d’un adulte, associé à l’enthousiasme des collégiens permet de changer le futur. alors qu’actuellement dans chaque classe statistiquement plusieurs collégiens mourront d’une maladie liée au tabac.

Pr Bertrand Dautzenberg